Le jour où ils se sont dit Oui

​

Le soleil brillait doucement sur la ville de Reims, illuminant la Mairie où une cérémonie civile venait de s’achever. Les invités, émus et joyeux, se séparèrent en deux groupes : ceux qui n’étaient pas résidents à Courcelles et ceux qui avaient déjà le privilège de dire « c’est chez moi ».

Pour les premiers, un rendez-vous était fixé devant le mythique Hôtel de la Paix. À 15h30 précises, oui, même pour les retardataires professionnels, une navette les attendait pour les emmener vers le Château de Courcelles, havre de charme niché au cœur de la campagne axonaise. Pendant ce temps, les résidents de Courcelles s’élancèrent, en voiture, la leur ou celle d’un voisin attentionné, qu’ils avaient sans doute gentiment soudoyé, pour rejoindre ce lieu hors du temps, déposer leurs bagages, découvrir leur chambre et surtout, ajuster leurs tenues pour la suite des réjouissances.

À 16 heures, les grilles s’ouvrirent comme dans un conte. Une brise légère caressa les jardins lorsque débuta la cérémonie d’engagement, unissant les cœurs dans un moment magique. Les larmes de joie et les sourires se mêlaient, et certains se félicitèrent intérieurement d’avoir pensé aux mouchoirs…

La journée se poursuivit sous le signe de la convivialité, avec un cocktail servi dans le parc du château. Les invités, un verre à la main, parfois deux pour les plus habiles, profitaient de la douceur de l’après-midi, échangeant anecdotes, rires et secrets plus ou moins bien gardés. Le parc, avec ses arbres centenaires et ses fleurs parfumées, offrait un cadre idyllique pour ces instants de bavardage et de complicité.

Un salon fut également aménagé pour ceux qui désiraient changer de parure avant le dîner et troquer leurs capelines et jabots contre une tenue de bal.

À l’heure où la nuit s’installa, vint le temps de se diriger en musique vers la salle de réception, où un festin gourmand les attendait. Les conversations devinrent plus animées, les coupes s’entrechoquèrent (toujours avec élégance, même après la troisième), et la musique invita bientôt chacun à rejoindre la piste de danse, pour célébrer sans réserve jusqu’aux premières lueurs de l’aube ou jusqu’à ce que les talons et les nœuds papillon déclarent forfait.

Et parce qu’il faut parfois s’éclipser pour mieux revenir, une navette proposait, toutes les demi-heures, un retour en douceur vers l’Hôtel de la Paix, permettant à chacun de rentrer en toute sérénité et surtout sans risquer de se perdre dans la campagne.

Et c’est ainsi que, le jour où ils se sont dit Oui, chacun a aussi dit oui à l’amour, à la vie, à la fête, aux rires… et peut-être même à un dernier verre, jusqu’au bout de la nuit !